Chironomidae

Avec huit sous-familles, plus de 5 000 espèces décrites dont 700 espèces rien qu'en Amérique du Nord, les chironomidés représentent une des plus importante famille de diptères.



Catégories :

Chironomidé - Nourriture en aquariophilie - Aquariophilie

Recherche sur Google Images :


Source image : www.ruf.rice.edu
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Avec huit sous-familles, plus de 5 000 espèces décrites dont 700 espèces rien qu'en... La larve de chironome est fréquemment dite «ver de vase» en France.... (source : remcomp)
  • De nombreuses espèces d'insectes forment l'ordre des Diptera, ... Métamorphose d'un chironome : larve, nymphe ou pupe, chironome adulte mâle.... Les plus connus des diptères, les chironomes, appartiennent à la famille des Chironomidæ, ... (source : portail-peche)
  • Les eaux stagnantes abritent de nombreuses espèces d'insectes aquatiques adaptées à la..... Larve de Chironomus (gauche) Chironome adulte (Chironomidæ)... (source : pecheaveyron)

Avec huit sous-familles, plus de 5 000 espèces décrites dont 700 espèces rien qu'en Amérique du Nord, les chironomidés représentent une des plus importante famille de diptères.

Les anglophones les nomment aussi quelquefois «lake flies» (mouche des lacs) dans certaines régions du Canada, et «sand flies» (Mouche des sables) ou «muckleheads»[1], ou «muffleheads»[2] dans certaines zones des grands lacs aux États-Unis et «blind mosquitœs» (moustiques aveugles) en Floride.

Description

Chironome plumeux, à la couleur verte ainsi qu'aux antennes «en plumeau» caractéristiques

Les chironomidés sont des insectes de petite taille apparentés aux Ceratopogonidæ, Simuliidæ, et Thaumaleidæ. Ressemblant énormément à des moustiques, ils sont couramment confondus avec ces derniers.

On les en distingue aisément par :

L'œuf et la larve

Icône de détail Article détaillé : Larve de chironome.

L'œuf de chironome[3] est ovale, jaunâtre et translucide. Les œufs sont pondus en paquets denses sur la ceinture d'objets flottants ou émergents, ou sur la berge au bord de l'eau.

Larve, dite "Vers de vase"

La larve de chironome est fréquemment dite «ver de vase» en France. Elle est d'une couleur caractéristique rouge sang (hémoglobine), tandis que l'adulte sera verdâtre.
Des soies fines et courtes sont présentes sur chaque segment.

Remarque : La larve est dite «bloodworms» par les anglophones, ce mot pouvant aussi en anglais désigner des vers polychètes vivant dans les sédiments marins (Glycera sp. )

Comportement

Au moment des émergences et de la reproduction, les adultes forment fréquemment en bordure de rivière et de canaux, et au dessus des arbres ou buissons, et quelquefois plus en hauteur (par exemple au dessus d'une toiture de clocher) en fin selon midi, des nuages d'insectes tournoyants caractéristiques, qui exceptionnellement sont si denses qu'ils peuvent de loin être confondus avec des volutes de fumées.
Curieusement les oiseaux ne semblent pas profiter de ces «essaims» pour se nourrir.

Une baisse de la rivière a a rendu visible les pontes de chironomes qui normalement affleurent l'eau. Préservés par les cordons gélatineux et l'humidité du substrat, ils survivront quelques dizaines d'heures. (Lieu : Blendecques (France)
Chaque point visible sur cette macrophotographie est un œuf de chironome. Ces œufs pondus en ruban gélatineux (1 cm de long à peu près), solidement fixés au substrat pour résister au courant ont été pondus en une seule nuit (de septembre 1990) sur une surface lisse immergées de façon à ce qu'elle affleure l'eau, à Blendecques (France), dans le fleuve Aa, à l'époque où il était le plus pollué.
Les larves du Chironome plumeux colonisent par millions la surface des sédiments particulièrement pollués par certaines matières organiques. Il fait partie des rares organismes autres que bactérien à y survivre. Il y cœxiste le plus souvent avec une espèce de sangsue (et les tubifex les remplacent dans les zones toujours plus anoxiques). En aérant la vase, elles contribuent au processus d'autoépuration ainsi qu'à la transparence de l'eau.
Accumulation de milliers d'exuvies de chironomes plumeux, sur une rangée de briques affleurant l'eau, sur les berge de l'Aa à Blendecques à l'époque où dans les années 1985-1995 cette rivière était spécifiquement polluée.
Dans un bassin urbain en béton où la larve se nourrit du biofilm qui couvre le fond (Cf. tache claire), elle s'est fabriquée un tube protecteur constitué de ses propres excréments

Un représentant des chironomidæ, Tanytarsus, présente un exemple de pédogenèse[4].

À la différence du moustique qui pond dans les eaux stagnantes, les chironomes recherchent les eaux vives (rivières, ruisseaux, canaux avec courant suffisant, sans qu'ils soient cependant torrentueux). Ils y pondent des œufs associés en rubans gélatineux et translucides jaunâtres ou un peu orangés de plusieurs centaines d'œufs.
Ces rubans qui gonflent rapidement dans l'eau sont collés à la berge ou en périphérie d'un objet flottant ou émergeant de l'eau (quand le milieu est particulièrement anoxique). Les œufs quoique quelquefois présent par milliards et accessibles ne semblent pas consommés par les oiseaux ou d'autres espèces.

Certaines espèces de chironomes colonisent volontiers les fosses septiques (si elles ont un accès non protégé par un filtre de type moustiquaire). Les larves peuvent alors y vivre par centaines de milliers, ou alors par millions, plus tôt et plus tard en saison que dans la nature (en zone tempérée). Il ne semble pas exister d'étude sur d'éventuels impacts sanitaires de ce phénomène.

"Fonctions environnementales"

Ces invertébrés (dont la femelle ne pique pas, à la différence des moustiques les plus connus) semblent jouer un rôle écosystémiquement important dans les zones humides riches en matière organique, ou alors nettement polluées (tant que ces polluants ne nuisent pas à leur cycle de développement). En outre, ils sont particulièrement prolifiques et procurent une source importante de nourriture à certains poissons et organismes aquatiques ainsi qu'aux oiseaux, chauve-souris, musaraignes aquatiques

- Ils présentent une chimie du sang basée sur le cuivre à l'endroit où la majorité des espèces utilisent le fer (d'où la couleur verdâtre de l'adulte). Ils contribuent par conséquent à exporter le cuivre des sédiments vers l'écodispositif où il est un oligo-élément important. Dans les cas où le taux d'oxygène de l'eau diminue vraiment trop, les larves viennent respirer en surface. - Comme chez les tubifex qui leur sont fréquemment associés ou qui les remplacent dans les vases toujours plus anoxiques (les tubifex sont toujours plus résistants à la pollution et au manque d'oxygène), leurs larves qui vivent dans le sédiment, dans une sorte de fourreau le plus souvent vertical contribuent, mais bien mieux que celles des tubifex (qui sont plus petites et bien plus fines) à faire circuler de l'eau (plus oxygénée) dans les sédiments superficiels. Elles sont particulièrement résistantes à nombre de polluants et elles contribuent à décolmater, aérer et oxygéner la couche superficielle des vases et sédiments des rivières.

- Après une pollution organique majeure ou durable, ces espèces font partie des espèces pionnières qui contribuent à la résilience de l'écodispositif.

Utilisations

Certaines espèces possèdent des chromosomes anormalement grands, visibles au microscope, ce qui les a fait retenir pour diverses expérimentations scientifiques ou pédagogiques.

Les larves de certaines espèces de chironomes dites «vers de vase» sont recherchés par les pêcheurs et des entreprises spécialisées pour appâter ou pour nourrir des poissons d'aquariums avec de la nourriture vivante (au risque d'importer des microbes et des polluants de type dioxines ou métaux lourds le cas échéant).

Chironome et santé

Les chironomes ne sont pas connus dangereux pour l'Homme, surtout parce qu'ils ne piquent pas et ne recherchent pas comme certaines mouches le contact avec notre nourriture. Au moment de la métamorphose, l'adulte quitte son enveloppe à la surface de l'eau, sans contact avec celle ci et le plus souvent sans contacts direct avec les sédiments pollués. Il ne transmet pas de germes ou parasites par piqûre, mais il pourrait être localement vecteur de certains microbes ou virus aux animaux qui le mangent, ou à l'homme via des fomites, ce qui reste à démontrer. (À l'endroit où il pullule, il peut consteller les vitres, les murs et le linge qui sèche de minuscules crottes verdâtres).

On a évoqué des allergies aux chironomes chez des personnes spécifiquement sensibles, reste à prouver que l'allergie soit à l'insecte et pas à une molécule qu'il aurait emporté avec lui à partir d'un environnement particulièrement pollué.

Bioindicateur

Ces espèces pullulent fréquemment à proximité des petites rivières particulièrement polluées par de la matière organique (ou en aval d'égouts ou de certaines stations d'épuration dysfonctionnant ou sous-dimensionnées, ainsi qu'en aval de rejets insuffisamment épurés de papeterie, d'abattoirs, de certaines unités agroalimentaires. Ces pullulations jadis réservées aux pays riches, se développent dans les zones plus pauvres. On peut alors trouver des centaines d'œufs déposés chaque nuit sur chaque centimètre de berge à la bonne saison. Le fond de la rivière peut être littéralement tapissé de larves à l'endroit où le courant est ralenti, sous les cailloux ou à l'endroit où les sédiments sont fixés par leur poids ou par des associations symbiotiques de bactéries (bactéries filamenteuses fréquemment) et de champignons aquatiques, avec quelquefois des algues rouges.

Quand l'eau est plus pure, les espèces de chironomes les plus grandes sont remplacées par des espèces plus petites.

Certains chironomes (généralement des espèces de grandes taille) sont bio-indicateurs d'une particulièrement mauvaise qualité de l'eau s'ils sont massivement présents. En zone tempérée, si la rivière se dégrade toujours ils disparaissent au profit des tubifex, fréquemment accompagnés d'une espèces de sangsue particulièrement résistante à la pollution.

Indicateur climatique ?

Des chercheurs (palaéolimnologistes) ont aussi utilisé le chironome comme indicateur environnemental et climatique dans des études rétrospectives visant à mesurer ainsi qu'à comprendre les récentes modifications de l'environnement, surtout les changements climatiques.

L'espèce présente sous forme de fossile renseignant sur le climat et la température de l'eau à l'époque où elles ont été fossilisées[5].

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

  • Armitage, P., Cranston, P. S., and Pinder, L. C. V. (eds. ) (1994) The Chironomidæ : Biology and Ecology of Non-biting Midges. Chapman and Hall, London, 572 p.  

Notes et références

  1. (en) Muckleheads from Andre's Weather World (Andre Bernier, staff at WJW-TV), June 2, 2007
  2. (en) You don't love muffleheads, but Lake Erie dœs, Sandusky Register, May 29, 2007.
  3. [http ://www. microscopies. com/DOSSIERS/Galerie/PLANCHE-3/PAGES/Page-10. htm exemple de photographie au microscope d'œuf et larve de chironome)
  4. Encyclopædia Universalis, 1984, (ISBN 2852292824)
  5. (en) Chironomid responses to Younger Dryas and Holocene environmental changes in a river floodplain from northern France (Saint-Momelin, Bassin de Saint-Omer) in "The Holocene", Vol. 17, No. 3, 331-347 (2007), DOI : 10.1177/0959683607076447

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Chironomidae.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 03/05/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu